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Matteo Bortone “travelers +1”
22 février, par Karima Romdane — jazz, Matteo Bortone, TravelersLe Sunset-Sunside Jazz Club accueille vendredi 6 mars, le contrebassiste italien Matteo Bortone, Prix "Meilleur Nouveau Talent Italien 2015" par les journalistes de ‘Musica Jazz’.
Echappée de l’imaginaire du contrebassiste italien Matteo Bortone, la musique de TRAVELERS arpente les chemins aventureux des musiques créatives improvisées et des sonorités entêtantes du rock avant-gardiste en créant une ligne conductrice ouverte et sans compromis. Articulé autour des compositions du leader, le groupe développe un univers musical riche en contrastes et dialogues : mélodies qui bifurquent dans l’inconnu, moments acoustiques et des tornades électriques qui s’alternent en créant un itinéraire en permanente évolution.
Active depuis 2008, la formation franco-italienne a sorti deux albums accueillis chaleureusement par la presse française et italienne : “Travelers” en 2013 (‘Révélation Jazzman’, ‘Découverte Jazz News’, ‘Jazzit Likes it’) et “Time Images” en 2015 (‘4 étoiles Jazzman’). Révélation d’un grand bassiste italien.
Pour en savoir plus : www.matteobortone.com
Avec : Julien Pontvianne - sax, clarinette ; Francesco Diodati - guitare ; Yannick Lestra – rhodes ; Matteo Bortone - basse, électronique ; Ariel Tessier - batterie
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Devant l’objectif, 50 ans de portraits en Italie, 1968-2018
21 février, par Marco Lotti — art et artisanat, Ferdinando Scianna, Gianni Berengo Gardin, Institut culturel italien, Marco DeloguL'institut culturel italien vous invite au vernissage de l'exposition de photos Devant l’objectif, 50 ans de portraits en Italie, 1968-2018, le 26 février 2020 à 19h. L'exposition sera visible jusqu'au 20 mars 2020.
Grâce aux clichés de vingt auteurs – parmi lesquels Jacopo Benassi, Gianni Berengo Gardin, Lisetta Carmi, Marco Delogu, Fausto Giaccone, Guido Guidi, Ugo Mulas, Francesco Neri, Luca Nostri, Sabrina Ragucci, Ferdinando Scianna et Paolo Ventura –, cette exposition explore la richesse de la photographie de portrait en Italie.
Tous les photographes, célèbres comme moins connus, ont saisi des sujets fixant directement l’appareil, en silence, conscients d’être représentés. Les portraits naissent de ce lien fort entre le photographe et son sujet, basé sur une appartenance nationale, un groupe social et une histoire partagés.
Les regards directs vers l’objectif semblent croiser les yeux d’un futur observateur. « J’avais l’habitude de me débarrasser presque immédiatement des portraits de personnes célèbres, souvent filtrés par leur contrôle sur leur image, ce qui, en quelques mots, ne m’intéressait pas. De la même manière, je n’étais pas très attiré par les oeuvres «lisses et commandées», les histoires pour les magazines. Je recherchais des séries de portraits qui partent d’expériences personnelles, où l’on peut sentir l’histoire du photographe, son identité personnelle et sociale », témoigne Marco Delogu, le commissaire de l’exposition.
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Enrico Pieranunzi “Tribute to Claude Debussy”
21 février, par Karima Romdane — jazz, Enrico PieranunziLe Sunset-Sunside accueille les 4 et 5 mars le pianiste et compositeur romain Enrico Pieranunzi, certainement le seul pianiste de la scène musicale à pouvoir revendiquer une double filiation jazz et classique. Aux côtés de André Ceccarelli et de Diego Imbert, il a publié en 2016 son album « ménage à trois » qui illustre la coexistence de sa femme (la musique classique) et de sa maîtresse (le Jazz).
Grand connaisseur du piano jazz dans toute sa diversité, il voue une grande admiration pour les plus grands représentants du genre parmi lesquels Bud Powell, Paul Bley ou encore Bill Evans. On connait bien la propension des pianistes jazz à aller puiser leur inspiration dans la musique classique. Or l’exercice semble plus simple qu’il n’y parait et Enrico Pieranunzi est un des rares à réussir le passage du classique au jazz sans hiatus.
Il rend ici hommage de manière originale et inattendue aux œuvres de Debussy, Schuman, Fauré, Milhaud et Bach, que le pianiste ne reprend pas mais qu’il arrange avec brio. Entouré de son comparse André Ceccarelli qui l’accompagna dans son « trio européen » dans les années 90, et du talentueux Diego Imbert à la contrebasse, ce « Ménage à trois » n’en reste pas moins un vrai trio de jazz, éclatant, complice, swinguant et élégant ! Immanquable !
Avec : Enrico Pieranunzi – piano ; André Ceccarelli – batterie ; Diego Imbert – c.basse
Pour en savoir plus : www.enricopieranunzi.it
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Les nuits de Cabiria de Federico Fellini en version restaurée
19 février, par Amélie Ravaut — cinémaA partir du 19 février 2020, trois films de Federico Fellini sont et seront à nouveau visibles sur les écrans, trois films des années 50, les débuts de sa carrière cinématographique, marquée par l’empreinte du néoréalisme.
Les nuits de Cabiria ressort en salles le 19 février 2020, en version restaurée, tout comme Les vitelloni (I Vitelloni, 1953). Le cheik blanc (Lo sciecco bianco, 1952) quant à lui, sortira en version « redux » courant mars et ce, grâce au travail de Tamasa distribution. Le notti di Cabiria, sorti originellement en 1957, est réalisé trois ans après La strada et trois ans avant La dolce vita : en une dizaine d’années, Fellini tourne neuf films qui peuvent constituer une première période artistique et stylistique.
Ses débuts de caricaturiste, de scénariste puis d’assistant de Roberto Rossellini (Rome ville ouverte, Roma città aperta 1945) le portent semble-t-il assez naturellement vers le réalisme et les peintures sociales, les petites gens et les marginaux, leur quotidien et difficultés. Il en est ainsi des Nuits de Cabiria.
Mais c’est sans compter sur la truculence du regard de Fellini, la vitalité enfantine de Giulietta Masina, la participation de Pier Paolo Pasolini à l’écriture des dialogues et la galerie de personnages secondaires pour faire de ce film tout à la fois un drame d’une grande douceur et une comédie d’une profonde ambigüité.
Cabiria est une prostituée romaine fière de son indépendance (elle possède une petite maison et quelques économies, ne dépend d’aucun homme pour son « activité »), au ton gouailleur, déterminée et pleine d’ambition. Qu’importe si son amant a tenté de la noyer pour lui voler son sac à main. Qu’importe si on abuse de sa crédulité. Cabiria croit en l’amour, croit en ses rêves, veut changer de vie, s’élever de sa condition. Fellini sait tirer parti de son actrice et sait tirer profit des contrastes.
La candeur du visage de Masina, déjà évocateur et stupéfiant dans La strada, entre en collision avec son parler argotique, sa démarche un peu gauche avec les tenues que le réalisateur a imaginé pour elle, évoquant une sorte de petite poule agitée. La rudesse de la vie de Cabiria, égale à celle de ses amies prostituées, la cruauté dont font preuve certains hommes à son égard, n’entament pas le chemin qu’elle s’est fixé : rencontrer un homme qu’elle aimera et qui l’aimera en retour et, ensemble, prendre un nouveau départ. Cet homme, elle le rencontrera et effectivement, il bouleversera sa vie…
Si le cinéma de Fellini n’a ensuite eu de cesse d’osciller entre rêve et réalité, fantasmes et souvenirs, nostalgie et présent, Les nuits de Cabiria, comme une majeure partie des films de cette première période, nous fait passer du rire aux larmes avec cette infinie douceur qui en devient encore plus dramatique. Une soirée compromise dans les beaux quartiers en compagnie d’un acteur de cinéma, la déception de ne pas avoir obtenu de grâce auprès de la Vierge lors d’une procession ou encore être tournée en ridicule sur une scène de spectacle sont autant de péripéties d’un réalisme trivial et d’une candeur poétique où se mêlent violence et onirisme.
Accompagné à l’écriture par Ennio Flaiano et Tullio Pinelli, l’acuité du regard des scénaristes sur le destin des personnages, la finesse des réactions et des échanges, la justesse des situations font de ce film un écrin au propos du réalisateur qui pourrait, certes, sembler conventionnel et déjà dit mille fois. « Même si la vie est difficile, même si on vous met des bâtons dans les roues, il faut continuer d’avancer ». Mais personne ne l’imagine comme Fellini, qui fait sortir des sous-bois une bande de jeunes gens pour partager le chemin d’une Cabiria aux yeux emplis de larmes. Et personne, comme Masina en regard-caméra, nous laisse autant médusés devant la naissance d’un sourire qui, immanquablement, nous accompagnera à son tour.
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Rencontre avec Muriel Peretti pour Passerelle
18 février, par La Libreria — livres, Eric Valmir, Muriel PerettiLa Libreria est heureuse de vous convier à la présentation de Passerelle de Muriel Peretti, Ensemble Edizioni, présentée par Eric Valmir, journaliste et écrivain et modérée par Maurizio Puppo, éditorialiste.
Les passerelles sont des ponts de cordes provisoires mais indispensables pour traverser cours d'eau ou ravins, pour embarquer les passagers en partance vers l'autre bout des mers ou pour dépasser des obstacles.
Ces passages qu'une femme doit traverser durant sa vie sont nombreux et tant physiques et affectifs que biologiques et spirituels : passerelles joyeuses des jeux d'enfants sur lesquelles on laisse la petite fille pour retrouver de l'autre côté la femme adulte; passerelles turbulentes qui marquent le passage d'un amant à une nouvelle passion bouleversante; passerelles douloureuses que l'on doit parcourir quand l'autre s'en va pour toujours et que la nostalgie se fait déchirante.
Il arrive que l'on croise, sur ces passerelles, un homme à qui prendre la main. D'autres fois, les rencontres compliquent simplement la traversée mais elle se fait tout de même. Le seul risque est de s'arrêter et il faut du courage pour ne pas abandonner l'objectif. Grâce à un style narratif musical et impressionniste, Muriel Peretti parvient à raconter ces passerelles de la vie d'une femme, comme une confidence douce et séduisante.
Muriel Peretti est corse, de langue maternelle française, elle vit et travaille à Rome depuis quelques années et écrit dans les deux langues. La rencontre se déroulera entre italien et français et s'achèvera sur un verre amical.